[Like&Share] Les Elles de : Assa TRAORE

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Qui est Assa TRAORE

Assa Traoré, la sœur d’Adama Traoré, est devenue une figure de la lutte contre les violences policières et le racisme. Un combat qu’elle mène depuis plusieurs années.

Elle n’avait jamais milité mais se voit désormais comparée à une « Angela Davis » française : depuis la mort de son frère Adama, Assa Traoré est devenue une figure de la lutte contre les violences policières et le racisme, revenus au cœur du débat avec la mort de George Floyd. Toujours vêtue d’un tee-shirt « justice pour Adama », volumineuse coupe afro, la jeune femme de 35 ans recevra dimanche un BET awards, prix décerné par une chaîne de télévision américaine à des personnalités afro-américaines ou issues de minorités. « Une récompense pour tout ce qu’on fait en quatre ans et qui nous donne de la force pour la suite », assure-t-elle à l’AFP.

Un « comité » de vingt personnes autour d’elle

Depuis quatre ans, celle qui n’avait jamais milité enchaîne manifestations, prises de paroles, interviews. Épaulée par un solide « comité » d’une vingtaine de proches et de militants des quartiers, elle réclame inlassablement « vérité et justice » sur la mort de son frère après son arrestation par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) en juillet 2016. Sa « vérité » à elle est que son frère a été « tué » par les forces de l’ordre. L’enquête, toujours en cours et sans mise en cause des gendarmes, a viré à la bataille entre expertises de la justice et de la famille. Devenue militante à temps plein, elle n’a jamais repris son travail d’éducatrice spécialisée et vit avec ses trois enfants, de 6, 8 et 12 ans, dans un appartement aux portes de Paris.

Si le « combat Adama » restait jusqu’ici plutôt limité aux quartiers et aux sphères militantes, l’émotion planétaire suscitée par la mort de George Floyd lui a donné une autre ampleur. Avec son comité, Assa Traoré a rassemblé début juin des milliers de personnes à Paris et des centaines d’autres partout en France. « Assa, on est toutes fan d’elle avec mes amies. Les filles des quartiers se politisent grâce à elle », lance Samira, 24 ans, venue de Pontoise (Val-d’Oise) à Paris pour ses premières manifestations. Une Assa Traoré « c’est une fois tous les 50 ans ! », s’enflamme de son côté le militant Youcef Brakni, pilier du comité Adama. « C’est comme Simone de Beauvoir, Angela Davis, elle a tout fracassé sur son passage ». « Maintenant, le Français lambda la connaît. Quand elle marche dans la rue, les gens l’arrêtent », ajoute-t-il.

Assa Traoré a pris une nouvelle dimension depuis quelques semaines, au cœur de la lutte contre les violences policières. (AFP)

Elle n’avait jamais milité mais se voit désormais comparée à une « Angela Davis » française : depuis la mort de son frère Adama, Assa Traoré est devenue une figure de la lutte contre les violences policières et le racisme, revenus au cœur du débat avec la mort de George Floyd. Toujours vêtue d’un tee-shirt « justice pour Adama », volumineuse coupe afro, la jeune femme de 35 ans recevra dimanche un BET awards, prix décerné par une chaîne de télévision américaine à des personnalités afro-américaines ou issues de minorités. « Une récompense pour tout ce qu’on fait en quatre ans et qui nous donne de la force pour la suite », assure-t-elle à l’AFP.

Un « comité » de vingt personnes autour d’elle

Depuis quatre ans, celle qui n’avait jamais milité enchaîne manifestations, prises de paroles, interviews. Épaulée par un solide « comité » d’une vingtaine de proches et de militants des quartiers, elle réclame inlassablement « vérité et justice » sur la mort de son frère après son arrestation par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) en juillet 2016. Sa « vérité » à elle est que son frère a été « tué » par les forces de l’ordre. L’enquête, toujours en cours et sans mise en cause des gendarmes, a viré à la bataille entre expertises de la justice et de la famille. Devenue militante à temps plein, elle n’a jamais repris son travail d’éducatrice spécialisée et vit avec ses trois enfants, de 6, 8 et 12 ans, dans un appartement aux portes de Paris.

 

Des portraits dans les journaux américains

Le « combat » d’Assa a aussi franchi les frontières. Plusieurs journaux américains lui ont consacré un portrait ces derniers jours et la star Rihanna s’est fendue d’un post sur les réseaux sociaux via le compte de sa marque pour saluer son engagement. En France, les positionnements de cette figure des « nouveaux antiracistes » continuent de susciter la controverse. Plusieurs intellectuels dénonçant ainsi une « racialisation » du débat public, au mépris de « l’universalisme républicain ».

Dès le lendemain du drame, Assa Traoré est « naturellement » devenue porte-parole de la famille, racontait l’année dernière à l’AFP son frère aîné Lassana. « C’est un peu aussi une maman qui a perdu son fils », ajoutait-il, car elle s’est « occupée de ses petits frères, a pris la famille à bras-le-corps » après la mort de leur père en 1999. Ce dernier, chef de chantier d’origine malienne, a eu 17 enfants de quatre femmes différentes, « deux Blanches » successivement puis « deux Noires » en même temps, relate la jeune femme, fière de cette famille de « toutes les couleurs, toutes les religions ».

Depuis 2016, son discours s’est politisé. « Avec le nom de mon frère, je changerai tout ce que je peux changer », résume-t-elle aujourd’hui à l’AFP. On l’a ainsi vue prendre la tête d’une manifestation contre la politique d’Emmanuel Macron en 2018, défiler aux côtés des gilets jaunes ou plus récemment des soignants. En 2019, elle co-signe un livre avec le sociologue de gauche Geoffroy de Lagasnerie, séduit par sa « manière tout à fait nouvelle de parler de la société, du racisme, des classes sociales ». Avec son ami, le médiatique écrivain Édouard Louis, ils ont rejoint les rangs de ses soutiens, tout comme l’acteur Omar Sy ou des figures du rap français.

Un responsable des forces de l’ordre, interrogé l’année dernière, constatait non sans une pointe d’admiration qu’elle « incarne avec talent cette mouvance antisystème à qui il manquait un étendard charismatique ». Depuis 2016, quatre frères Traoré ont été incarcérés. Certains pour des violences ayant suivi la mort d’Adama, d’autres pour des délits sans lien avec l’affaire. « Elle entretient un mythe, mais les faits sont cruels », ajoutait ce responsable. Tous sont des « prisonniers politiques », balaie la trentenaire. « Ils ont fait des Traoré des soldats malgré eux ».

Source : le telegramme

De ce combat mené par Assa TRAORE naîtra un ouvrage qui témoigne de cette lutte .

Si le « combat Adama » restait jusqu’ici plutôt limité aux quartiers et aux sphères militantes, l’émotion planétaire suscitée par la mort de George Floyd lui a donné une autre ampleur. Avec son comité, Assa Traoré a rassemblé début juin des milliers de personnes à Paris et des centaines d’autres partout en France. « Assa, on est toutes fan d’elle avec mes amies. Les filles des quartiers se politisent grâce à elle », lance Samira, 24 ans, venue de Pontoise (Val-d’Oise) à Paris pour ses premières manifestations. Une Assa Traoré « c’est une fois tous les 50 ans ! », s’enflamme de son côté le militant Youcef Brakni, pilier du comité Adama. « C’est comme Simone de Beauvoir, Angela Davis, elle a tout fracassé sur son passage ». « Maintenant, le Français lambda la connaît. Quand elle marche dans la rue, les gens l’arrêtent », ajoute-t-il.