Team Challenge et handicap invisible : un même combat pour l'inclusion

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Quand on parle de handicap, on pense souvent à un fauteuil roulant, une canne blanche, ou une prothèse. Pourtant, de nombreuses personnes vivent chaque jour avec un handicap qu’on ne voit pas au premier regard. Ce sont les handicaps invisibles, qui touchent aussi bien des enfants que des adultes, et qui sont présents aussi dans le monde du sport.

C’est quoi un handicap invisible ?

On parle de handicap invisible lorsqu’une personne est en situation de handicap sans que cela ne soit immédiatement perceptible à l’œil nu. Contrairement à un fauteuil roulant ou une prothèse, ici, les signes ne se voient pas. Et pourtant, ils existent et impactent profondément la vie quotidienne.

  • Neurologiques (troubles dys, autisme, TDAH…)

  • Psychiques ou mentaux (dépression, bipolarité, schizophrénie…)

  • Physiques (surdité légère, troubles visuels non apparents…)

  • Moteurs (hernie discale, souffle au coeur…)

  • Maladies chroniques (épilepsie, diabète, douleurs persistantes…)

Ces handicaps peuvent limiter les capacités physiques, la concentration, la gestion du stress, la communication… sans que cela se voie.

Une perception qui évolue (lentement)

Le regard sur le handicap invisible a beaucoup évolué ces dernières années, mais de nombreux stéréotypes persistent. On entend encore trop souvent : “Mais tu n’as pas l’air malade”, “Tu fais du sport donc tu vas bien”. Le sport est parfois vu comme une preuve de "bonne santé", ce qui peut invisibiliser encore plus ces parcours particuliers.

Grâce par exemple aux Jeux Paralympiques et à la médiatisation croissante de certains athlètes, la parole se libère peu à peu. Mais l’image du parasport reste encore très associée aux personnes en fauteuil, alors qu’en réalité, beaucoup d’athlètes paralympiques vivent avec un handicap invisible.

Dans le sport, quels défis ?

Faire du sport avec un handicap invisible, c’est possible — mais ce n’est pas toujours simple. Beaucoup de jeunes ou d’adultes concernés :

  • n’osent pas s’inscrire à une activité par peur d’être jugés ou incompris,

  • manquent d’aménagements adaptés, ou de coachs formés à ces situations,

  • s’épuisent ou se blessent plus vite que les autres, sans que cela soit reconnu,

  • subissent du harcèlement ou de l’exclusion quand les difficultés ne sont pas comprises.

Certains troubles rendent difficile la gestion du bruit, des contacts physiques, de la fatigue ou du stress d’une compétition. Le sport peut être une formidable source d’épanouissement, mais aussi un lieu de grande souffrance si l’environnement n’est pas inclusif.

Des champions inspirants

Heureusement, de nombreux athlètes montrent que l’on peut briller même avec un handicap invisible :

  • Axel Allétru, ancien pilote de motocross devenu nageur paralympique après un accident. Son handicap moteur est parfois invisible à première vue, et il milite pour une vision plus juste du parasport.

  • Trésor Makunda, sprinter paralympique français malvoyant, représente un autre type de handicap invisible : la déficience visuelle partielle. Il témoigne régulièrement des défis liés à un handicap qu’on ne voit pas immédiatement, et de l’importance du travail en duo avec son guide.

  • Ugo Didier, nageur médaillé d’or paralympique, est atteint d’une agénésie des membres inférieurs. Si son handicap est partiellement visible, ses douleurs chroniques et son parcours de résilience restent largement invisibles au grand public.

  • Timothée Adolphe, surnommé « le guépard blanc », est également un athlète malvoyant. Il incarne la détermination face à un handicap sensoriel et travaille à rendre plus visible la diversité des profils au sein du parasport.

  • Flora Vautier, cavalière handisport atteinte d’un trouble du spectre autistique, partage souvent les difficultés liées à la gestion des émotions, du stress ou de l’environnement social, souvent ignorées dans les représentations du handicap sportif.

Ces témoignages montrent que la performance n’efface pas la vulnérabilité — au contraire, les deux peuvent cohabiter.

Comment rendre le sport plus inclusif ?

Pour permettre aux jeunes en situation de handicap invisible de pratiquer du sport en toute confiance, plusieurs pistes existent :

  • Former les encadrants (professeurs d’EPS, éducateurs, coachs) à mieux reconnaître et accompagner ces profils.

  • Adapter les pratiques : temps de repos, consignes visuelles, encouragements bienveillants.

  • Créer des espaces de parole où les jeunes peuvent s’exprimer sans jugement.

  • Valoriser toutes les formes de progression : l’important n’est pas la performance, mais la participation:

  • Inclure le sujet dans les campagnes de sensibilisation.

La clé est d’accepter les différences de rythme, d’énergie ou de fonctionnement, et d’ouvrir les portes sans poser de conditions invisibles.

En résumé…

Le handicap invisible existe aussi dans le sport, et ce qu’on ne voit pas n’est pas moins réel. En apprenant à mieux reconnaître ces situations, on peut tous contribuer à un sport plus humain, inclusif et bienveillant.

Parce qu’au fond, le plus important n’est pas d’être le plus fort, mais de faire une place à chacun.

C’est aussi tout l’esprit de la Team Challenge de Stand Up Wak’Up : une aventure humaine et collective où chacun avance à son rythme, avec ses forces, ses difficultés, visibles ou invisibles. L’objectif ? Se dépasser ensemble, apprendre à se soutenir, créer du lien, et surtout, ne laisser personne de côté.

Bon baiser de Stand Up Wak’Up !

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